La peur de l’augmentation des impôts sur l’immobilier en France : le phénomène prend de l’ampleur
Le groupe HSBC a réalisé une étude mondiale sur le sujet, et le résultat est sans appel : la France est l’unique pays où une augmentation de la fiscalité inquiète davantage qu’une hausse des prix du marché de l’immobilier !
Les plus jeunes dans l’hexagone seraient même, quant à eux, pessimistes vis à vis de leur capacité à accéder à la propriété. Alors, faisons un point :
Au niveau des taxes et d’impôts en tout genre, associés à l’immobilier, les Français sont loin d’être sereins … Bien au contraire : près de 9 futurs propriétaires hexagonaux sur 10 prétendent craindre une augmentation fiscale de l’immobilier. La France est la seule, parmi la dizaine de pays interrogés par HSBC, a avoir davantage peur d’une augmentation de l’imposition immobilière que des prix de la pierre ! Limitée aux propriétaires et possibles acquéreurs, cette étude porte sur la relation à la propriété immobilière sous différentes latitudes. Mais que nous dévoile d’autre cette étude ?
Les Français considèrent majoritairement que de nouveaux impôts fonciers (hypothétiques) vont à court terme être créés. Et la préconisation d’Édouard Philippe d’augmenter les droits de mutations ne devrait pas apaiser les craintes sur le climat fiscal. D’autant plus que nos compatriotes disent craindre une hausse significatives des prix de l’immobilier : plus de 8 sur 10 expriment leurs peurs face à une évolution à la hausse du marché. Tout cela débouche sur le jugement suivant : il va devenir de plus en plus difficile d’accéder à la propriété en France.
Plus d’un Français sur deux (58%) considère ainsi devoir travailler (encore) plus que ses parents pour acquérir sa résidence principale. Les jeunes se montrent extrêmement pessimistes: chez les 22 à 37 ans, le pourcentage frôle même les 73%. Pour autant, malgré que ses chiffres soient élevés, il faut noter qu’ils sont néanmoins encore en dessous de la moyenne mondiale ! Toutes les générations confondues, une personne sur sept déclare ressentir la nécessité de travailler davantage que ses aînés à niveau de vie égale. HSBC appuie de plus sur un point intéressant à l’étude: la majorité des sondés (toujours au travers du monde) se considère néanmoins plus riche que ses parents, à âge identique. Paradoxal ? Peut être pas, si l’on croise cette donnée avec l’augmentation des prix au mètre carré des 30 dernières années.
Autre point significatif de notre dynamique nationale : parmi les Français d’ors et déjà propriétaire, seulement 27% d’entre eux « envisage » d’investir au cours des 5 prochaines années dans un nouveau bien (résidence principale, secondaire, locative). A titre de comparaison, cette moyenne passe à 40% au niveau mondiale de l’étude. Pour autant, là encore, une précision : on peut noter que les motivations entre les français et le reste des pays sondés peuvent être considérées comme différentes: à l’étranger, l’espoir de capitaliser sur la valeur du bien initial prédomine ! Alors qu’en France, l’achat d’un bien peu coûteux à entretenir (impôts fiscaux compris, évidemment) arrive en tête des réponses. Pression fiscale, avez-vous dit ?
Les Français valorisent néanmoins, à leur manière, l’accession à la propriété. Ils sont 7 sur 10 à ressentir de la fierté à l’idée de transmettre leur bien à leurs ayants droits. Notre pays est l’un de ceux pour lequel la symbolique de transmission est la donnée (ou l’une des données) la plus importante. Pour autant, le prestige engendré par l’acquisition d’un logement autour de son entourage y est évalué comme très faible (27%) à l’opposé de nombreux autres pays, où ce chiffre est environ de 50% …
Finalement, ce qui ressort peut être encore plus de cette étude, ce sont les paradoxes « à la française » ?